Personne - extrait de la vidéo de l'installation
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Le 2 mars à 14h30 et 19h et le 3 mars à 19h - La Fonderie (Le Mans)
Célébration d’un mariage improbable et illimité
 / mise en scène Sébastien Derrey / collaboration à la mise-en-scène, scénographie et lumière

La Fonderie, le Mans – Théâtre de l’échangeur, St. Denis – Avril - Mai 2006
Dans sa version initiale non éditée, Célébration d’un mariage improbable et illimité, de l’écrivain belge Eugène Savitzkaya se présente sous la forme d’une partition polyphonique et opératique composée de cinq colonnes de texte parallèles se déroulant simultanément.

Travail sur la masse sonore et le détail, la multiplication des résonances contrariées, la coexistence de rythmes et de formes hétérogènes..., le travail de mise-en-scène s’est développé autour des formes fondamentales sur lesquelles le texte est architecturé : hyperboles, spirales, cercles, cycles, répétitions...
 C'est la forme graphique du texte (sa forme physique) transposée, qui a servi à établir la partition sonore et lumineuse, la scénographie acoustique et spatiale du travail, recherche inspirée par le travail des physiciens (mécanique des fluides, comportements des vortex et des tourbillons) et des biologistes (comportements « catastrophiques » de la matière, accidents d’évolutions).
Le travail de lumière se sert de cet éventail de formes élémentaires pour fabriquer des scénarios lumineux pré-programmés, déliés de fonction narrative ou psycho-dramatique. Des cycles de couleurs et d’intensités sont combinés différemment chaque soir, multipliant les possibilités de situations et de sens.
Le décorum minimal, le sol blanc sur lequel les acteurs évoluent, faisait de la lumière la source principale de transformation de la scénographie. Dans le même temps, la lumière poursuivait des logiques qui lui étaient propres, accompagnant, perturbant ou trouant le déroulement du spectacle et faisant de l’espace scénique un paysage incertain.
Jeu d’apparitions et de disparition, halos de lumières changeantes qui appuyaient tour à tour tel corps ou telle voix – dialoguant avec le traitement en direct du son, qui les amplifiait, les déformait ou les multipliait.